En avril 2014, à ma prise de fonction, je devais me charger de tout le dossier urbanisme. Notre maire souhaitant garder une vision (un contrôle?) du dossier dans un premier temps, elle a préféré ne me déléguer que la délégation sur les zones d’aménagement concerté (ZAC), nous laissant toutefois à Stéphane Gomez et à moi le suivi des dossiers. M Gomez avait toutefois la responsabilité des signatures sur tout l’urbanisme autre que les ZACs.
Le premier travail auquel j’ai participé a consisté à travailler sur la PPI (Planification Pluri Annuelle des Investissements) de la Métropole (ex Grand Lyon). Il nous a fallu lister et arbitrer les choix que nous devions faire en termes de projets de voirie et d'espaces publics. Nous avons ensuite "vendu" et négocié les priorités qui ont été actées ainsi :
ZAC du Mas du Taureau (Rénovation urbaine, Tramway T1, Corridor universitaire Doua-ENTPE…) et opérations connexes |
Désenclavement Cervelières Sauveteurs et Noirettes |
Ouverture du Campus ENSAL/ENTPE : |
Prolongement de la rue des Onchères et de la rue du Mail |
Réaménagement de la rue Audin et de la place de la Nation |
Requalification de la zone d'activité Est (ZI de la Rize) |
Traitement du raccordement au BUE |
Installation du haut débit |
Requalification de l'avenue K. Marx |
Requalification de la rue de la République, dans la traversée du Village |
Aménagement de l'esplanade Tase dans le cadre du PAE Tase |
Pendant plus d’un an, nous avons rencontré tous les promoteurs, revisitant tous les projets immobiliers un peu denses pour que ces derniers soient en adéquation avec notre projet APVV - PS (plus de mixité, plus de respect des identités de quartier, une ville où il fait bon vivre), en rééquilibrant chaque projet, pour y intégrer plus d’espaces verts, un équilibre comprenant 20% max. de logements sociaux pour atteindre nos objectifs de revenir à 50% au total sur la ville, et pour finir, de bien intégrer chaque projet dans son environnement.
J’ai souhaité sur toute la période où j’ai été en charge de ce dossier, présenter les projets de logements collectifs aux habitants, via les conseils de quartier et entendre leurs suggestions et propositions. Leurs demandes ont été à la base des négociations ensuite entamées avec les promoteurs. Pour les plus importants :
- Bouygues/av Salengro - plus de places de parking, de meilleurs espaces verts,
- SFHE, transformation de 100% logements sociaux en programme intégrant accession sociale, du PLS et PLUS : baisse des hauteurs pour s’intégrer avec les maisons à l’arrière,
- Kaufmann & Broad (rue de l'Egalité) a été revu pour rajouter près de 50 places de parking, une meilleure intégration dans le quartier, avec des toits à pente/tuile et une baisse de logements sociaux (passé de 38% à 26%, avec aussi du PLS, pratiquement inexistant sur la commune jusqu’à présent),
- Noaho chemin du Gabugy, avec baisse de plus de 30% de la densité, intégration paysagère (toit à pente), grosses maisons sur chemin du Gabugy. Le projet ne s’est finalement pas fait.
De nombreux autres projets ont été écartés, faute d’entente sur leur intégration dans le quartier, compromettant l’équilibre financier des promoteurs.
C’est ainsi que je me suis attachée à revoir les PC en cours d’obtention forte des informations et des orientations que nous portions en croisant avec les demandes des conseils de quartiers.
En parallèle, le constat était que la ville manquait de financements pour construire ses équipements publics (écoles, gymnases, crèches,...). Construire des logements allait amener plus de besoins en termes d’écoles, crèches ou gymnase. Seuls les ZACs ou PUP permettent à ce jour de faire financer pour partie ces équipements par les promoteurs. J’ai initié une démarche pour mettre en place une taxe d’aménagement majorée sur notre ville (nous ne touchons que 15% du montant actuel, le reste sert à réaliser les voiries et réseaux par la Métropole). Les services ont mené ce travail auprès de la Métropole pendant un an, pour aboutir à un refus politique de la part du président de la métropole : on ne pouvait pas faire un cas particulier sur Vaulx.... pourtant nous en aurions tellement besoin!!!
La deuxième chose que j’ai initié a été de sanctionner les infractions, ce qui était trop rarement fait jusqu’à présent. Ainsi, le service des contrôles des permis a été renforcé pour que la loi soit respectée. Des agents font des contrôles sur les permis, des barrières non conformes ou encore des travaux non déclarés. Si la régularisation n’est pas faite, le constat est alors envoyé au Tribunal. C’est un principe qui vaut pour tous et permet ainsi à chacun d’être l’égal de l’autre. Et que les vaudais sachent qu'à Vaulx les élus et l'administration font appliquer la loi française. Une nouveauté que j'espère voir perdurer.
Au global, ma mission à l’urbanisme était beaucoup plus vaste puisqu’il fallait penser la ville à vingt ans, et donc anticiper les futurs équipements publics et leurs emplacements (écoles, gymnases, équipements culturels et associatifs). Il fallait aussi réfléchir aux commerces à mettre sur chaque quartier, de façon à avoir des commerces de proximité et un ou plusieurs pôles commerciaux plus importants, comme le centre ville dans un juste équilibre pour que tous puissent vivre. C’est ainsi que nous avons validé et ajusté les commerces du centre-ville, du Mas, de la Grappinière et enfin, du centre commercial Carré de Soie. Ces choix ont été validés dans le cadre du Schéma de Développement Urbain Commercial (SDUC), lors de multiples réunions avec la métropole et les mairies voisine de l’est lyonnais. Le cas de la rue Henaff était particulièrement délicat car cette zone définie comme industrielle héberge de façon inappropriée des commerces, avec des loyers bien plus faibles, affaiblissant notre centre-ville. Il a été acté, lors du prochain PLU, de modifier la possibilité de mettre des commerces dans les zones industrielles.
Quant au choix de mettre un commerce alimentaire à Carré de Soie, il est né du fait qu’il fallait une "locomotive" pour le centre commercial, sous peine de le voir dépérir. La seule locomotive la plus intéressante était un commerce alimentaire. Toutefois, un trop gros hypermarché pénalisait le futur alimentaire du centre ville et celui de 7 chemins. D’autre part, Villeurbanne créait un petit alimentaire sur sa ZAC, à quelques centaines de mètres de là. Le choix était cornélien. Selon les spécialistes, si nous choisissions de mettre un alimentaire de moins de 3000 m², il n’aurait pas rempli son rôle de locomotive. Le dossier est aujourd’hui déposé sur la base de 4000 m². C’est donc les "7 chemins" et le centre-ville qui seront demain en difficulté, à moins que nous arrivions à convaincre les Vaudais de revenir consommer sur la ville, mais aussi de densifier !
En termes d’équipement scolaire, nous avons choisi de positionner très rapidement la nouvelle école du village le long de l'Avenue Marcel Cachin. Pour celle du Sud, des négociations ont été entreprises avec propriétaires des Sheds, situés à proximité de l’aile Est de l’usine Tase, pour préserver leur activité et leur racheter leur terrain qui leur sert de parking afin d’y implanter l’école Cartailhac. Les négociations à ce jour ne sont toujours pas finies. Elles sont pilotées par la Métropole. Deux autres écoles pourraient potentiellement voir le jour dans vingt ans, et les emplacements sont en cours de réflexion: l’une serait au centre ville, l’autre au sud.
J’ai proposé d’intégrer une salle de sport d’environ 200 m² au rez de chaussée du projet "Poste Habitat" dans la ZAC de l’Hôtel de Ville, et potentiellement le cinéma de quartier, actuellement situé aux amphis, peu accessible pour les Vaudais. Les investissements ne sont pas trouvés, mais leur réalisation technique est positionnée.
Il était aussi essentiel de penser à des parkings et des espaces verts. Le premier sujet est plus large, car il comprend une notion de déplacement urbain, du nombre de places de parking qu’on impose à chaque construction, les modes doux et le plan de circulation. Tous ces points sont développés dans le PDU (Plan de Déplacement Urbain). Il est à la charge de M. Gomez et doit être finalisé pour 2017.
Un gros travail a été mené sur les espaces verts, et plus largement la trame verte. En collaboration avec M Fischer, Adjoint en charge de l'Environnement, nous avons établi sur toute la ville un maillage pour réaliser des ""corridors écologiques", et laisser la nature apparaitre dans la ville. C’est ainsi que le centre ville, très minéral aujourd’hui, verra une large bande d’espaces vert de 5m de large se développer le long de la rue Rabelais, et finira par un petit parc public en face du lycée des Canuts, avec une aire de jeux. De la même façon, j’ai acté de maintenir la trame verte de la ZAC du Mas, et négocié son prolongement dans la Grappinière, en réduisant la densité des bâtiments pour y intégrer un petit parc qui se poursuit jusqu’au square Grégoire.
Au sud, là encore, les espaces verts sont très faibles. Le projet d’espace vert phare est l’esplanade Tase. La négociation a été longue pour récupérer les investissements initialement prévus, qui ont finalement été maintenus. J’ai supprimé la voirie potentielle de prolongement de la rue Moissonnier pour ne pas couper l’esplanade, et sauvegarder les Sheds. D’ailleurs, la rue Moissonnier prolongée va s’étoffer en espace vert aménagé à son débouché sur l’esplanade. Plus au sud, il a été acté que la future rue qui longe le cimetière et le projet Gimenez va avoir aussi un parc public, qui se prolongera dans le cadre d’une trame verte jusqu’à la route de Genas. Un autre petit parc public est envisagé à l’angle de la rue Salengro et de la rue Alexandre Dumas.
De la même façon, deux orientations d’aménagement sont validées pour donner la place à des espaces verts: l’un derrière la future école du Sud, et l’autre derrière l’école Anatole France au village avec un vrai corridor écologique qui aboutit jusqu’au parc Elsa Triolet.
A suivre le 31 mars....
Christine BERTIN - ex 3° adjointe en charge des opérations d'urbanisme des ZACs.
L’ensemble des élus d’ « Agir pour Vaulx-en-Velin » soutient la candidature de M. Pierre Dussurgey au poste de Maire de Vaulx-en-Velin suite à la démission de Mme Hélène Geoffroy.
Ce soutien est motivé par les raisons suivantes :
Les élus d’APVV ont fait ce choix en dépit du fait que l’actuel premier adjoint n’ait pas pu les recevoir collectivement avant le conseil municipal du 24 mars 2016 afin d’évoquer des sujets importants tels que :
Les élus d’ « Agir Pour Vaulx-en-Velin » restent donc à part entière dans l’actuelle majorité municipale tout en étant attentifs à l’évolution dans les prochains mois de l’actuel mandat de l’exécutif PS-APVV.
Une opération très peu médiatisée, et qui pourtant demanderait à l'être beaucoup plus, a débuté ce samedi 19 mars 2016. Il s'agit de la Faites de la Propreté qui va se dérouler sur toute la Ville de Vaulx-en-Velin du 19/3 au 3/4. Plusieurs actions sont prévues sur la Ville mêlant 90% d'opérations organisées par les institutionnels et 10% d'actions directes d'habitants pour le nettoyage de leur quartier. Dommage que le pari d'une appropriation par les conseils de quartier n'ait pas pris comme cela avait pu être mené l'an dernier sur les quartiers du Village, de la Grappinière et du Petit Pont.
A noter la bonne initiative du concours de dessin dans les écoles élémentaires de la ville managée par les adjoints de quartier, cette opération reconduite de la Faites de la Propreté de l'an dernier avait connu un vrai succès.
A voir ces quelques photos de lieux très très sales sur la Ville en ce moment, cette opération Faites de la Propreté ne peut qu'avoir un bel avenir et de beaux résultats à court terme.
Un gymnase de la Ville tagué De l'affichage sauvage récurrent
Un incroyable dépôt d'ordure au beau milieu de la nouvelle ZAC Déchets sur un chantier de la Ville
de la Grappinière au pied des nouveaux logements flambants neufs.
Une place très sale Un dépôt sauvage dans la zone maraichère depuis 2 mois
Le conseil de quartier de la Grappinière et du Petit Pont a travaillé de septembre 2014 à mai 2015 sur un projet de terrain de sport pour les adultes (jeunes et moins jeunes). Porté à l'origine par un groupe de jeunes, il a trouvé une vraie adhésion de la part de tous les membres du conseil jeunes et moins jeunes, où qu'ils habitent.
Et les travaux ont enfin commencé en février 2016; la preuve :
Et cela commence à ressembler à quelque chose.
Voilà qui est donc la preuve par l'action :
* que les conseils de quartier cela fonctionne,
* qu'un projet peut naitre des habitants,
* que les bonnes idées ne viennent pas obligatoirement d'en haut,
* qu'un bon projet peut être porté par des citoyens autonomes et indépendants,
* que l'on pas toujours besoin des élus ou d'un porteur de projet institutionnel (MJC, Centre Social, association politique) pour faire quelque chose à Vaulx-en-Velin,
* qu'avec de la volonté une bonne dose de travail et de courage, et un vrai idéal, les choses peuvent marcher.
Stéphane BERTIN
Suite à la réorganisation unilatérale de l’équipe municipale par Mme la Maire Hélène Geoffroy, l’ensemble des membres de l’Association « Agir Pour Vaulx-en-Velin » (APVV) s’est réuni vendredi 4 mars 2016, pour examiner la nouvelle situation politique vaudaise. Ils ont acté le fait de rester dans la majorité pour réaliser le projet pour lequel six personnes ont été élues, dans le respect des valeurs et de l’éthique de l’APVV.
Le Président de l’Association, Thierry Caillot, a rappelé en préambule les fondements de l’association APVV : une nouvelle solution politique en dehors des partis, la mise en place d’une vraie démocratie participative, et l’affirmation d’une éthique morale. Ainsi le partenariat du second tour avec le PS et le PRG s’est construit sur la base d’une action partagée et sur notre volonté de porter notre projet.
Les élus se sont ensuite exprimés sur la situation nouvelle issue du déconcertant conseil municipal du 4 février 2016, et ils ont pu échanger avec les participants de la réunion sur le fond du projet municipal. Il a été constaté :
Sur le volet organisationnel et de fonctionnement, tous ont acté qu’il importe aux composantes de la majorité (APVV-PS-PRG) de respecter le contrat établi avec les 17% de Vaudais qui nous ont fait confiance au premier tour des municipales de 2014. Le pacte de l’époque a pourtant été écorné par la volonté de Mme Geoffroy, dans un but purement politicien qui a, en tout état de cause, eu pour conséquence d’écarter ceux qui lui ont apporté 40% des voix pour son élection et semble finalement lui assurer une forme de tranquillité durant son exil national temporaire.
Le choix des élus de rester dans l’exécutif a fait l’objet d’une longue réflexion et tous les présents ont décidé de poursuivre dans ce sens tout en reconnaissant que cette situation pourrait évoluer avec le temps car nous restons assurés que les valeurs que nous portons (transparence, clarté, participation citoyenne, écoute) doivent être le moteur de toute action municipale. Nous serons ainsi très vigilants, être autres, sur :
L’ensemble des membres de l’APVV a décidé de se mobiliser aux cotés des élus, d’être ce lien indispensable avec les vaudais et d’être force de proposition pour une ville meilleure, au service de ses habitants.
Stéphane BERTIN Thierry CAILLOT
Président du Groupe des élus APVV Président d’APVV
Enfin, les travaux de démolition du centre commercial ont débuté.
A l'ordre du jour en ce moment, le désamiantage des différentes boutiques et locaux communs.
Les travaux avancent et rapprochent donc les habitants de la démolition totale et définitive de ce vieux centre commercial délabré vecteur de toutes les crispations des riverains.